Un grand nombre de migrants passant par Lampedusa vivent un drame terrible, victimes de sévices et de tortures dans leur pays, hier en Tunisie, aujourd'hui en Syrie, ou encore en Erythrée. Vos conclusions sur le passage du dispositif Mare Nostrum à l'opération Triton me laissent sceptique, monsieur le ministre. Les autorités italiennes elles-mêmes s'inquiètent de l'infériorité des nouvelles capacités d'intervention, tandis que les autorités européennes indiquent que Triton vient en complément de Mare Nostrum.
Par ailleurs, 95 % des migrants ne demandent pas l'asile en Italie ni dans notre pays, mais souhaitent se rendre en Grande-Bretagne ou en Europe du Nord. Pour autant, ils doivent bénéficier d'un traitement humain. Le gouvernement français a-t-il la capacité de discuter avec les gouvernements peu enclins au dialogue, en particulier celui de l'Erythrée ?