C'est à l'énergie que M. Louis Gallois a consacré le premier chapitre du rapport qu'il a remis au Gouvernement à l'automne 2012. Il soulignait que le fait de devoir importer une quantité énorme d'hydrocarbures plombait sérieusement notre capacité de ré-industrialisation. Depuis lors, deux ans se sont écoulés pendant lesquels le Gouvernement s'est attaché à définir une politique de ré-industrialisation, sans peser sur la réduction des coûts énergétiques. Nous importons essentiellement des hydrocarbures et nous exportons, de temps en temps, de l'électricité. Ces exportations sont sans doute une bonne chose pour notre commerce extérieur, mais contribuent-elles à réduire les tarifs de l'électricité sur le marché français ?
Quand on compare le coût de l'électricité d'origine nucléaire et le coût des énergies renouvelables, ne tient-on pas trop compte des frais d'exploitation et de fonctionnement, et pas suffisamment du coût de la recherche-développement ? Le CEA a réalisé des investissements considérables pour la recherche en matière nucléaire ; cela a représenté une chance pour la France, mais aussi une très forte dépense. Nous éprouvons malheureusement des difficultés pour investir dans les mêmes proportions afin de parvenir à une efficacité aussi grande, à terme, pour le photovoltaïque et l'éolien. Qu'en pensez-vous ?