Intervention de François Roussely

Réunion du 6 novembre 2014 à 10h00
Commission d'enquête relative aux tarifs de l'électricité

François Roussely, président d'honneur d'EDF :

Un certain ministre de l'industrie s'était illustré par la phrase : « Trop d'État, trop d'ENA ». Je ne pense pas que pour opérer des choix aussi stratégiques que la politique énergétique on ait à souffrir de « trop d'État » : on peut souffrir d'un « mal État » dans les modalités ou les méthodes d'intervention, mais l'on n'a jamais souffert de ce que l'État dise explicitement ce qu'il attend des entreprises publiques. Quand on reprend l'histoire de la politique énergétique de notre pays, on constate une forte dose d'impulsion étatique, et aussi une forte confiance faite à la direction d'EDF. Bien sûr, la crainte de tout dirigeant d'entreprise publique est que les fins d'exercice et de mandat soient pénibles et que l'État soit tenté d'essayer d'alléger sa propre tâche. Ce n'est pas arrivé si souvent pour EDF, au contraire. Il est vrai que l'entreprise a servi à son actionnaire des dividendes avec une régularité de métronome pendant une vingtaine d'années, sans que l'État ne mette un centime. J'aimerais d'ailleurs que l'on rappelle, au moment de faire des tirades contre le nucléaire ou contre la façon dont il a été financé, ce qu'a été le juste retour pour les contribuables.

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