Vous avez rappelé le choc qu'a représenté l'échec de Copenhague pour souligner que le changement du modèle de développement n'est plus une hypothèse mais une nécessité. Vous proposez une évolution dans notre conception du développement qui est presque une révolution.
Nous connaissons les objectifs scientifiquement établis. Vous êtes enthousiaste sur la dynamique, la nouvelle gouvernance et l'agenda de solutions. Vous estimez que l'ensemble des responsables, en insistant sur les acteurs non gouvernementaux, vont tirer dans le même sens pour définir des objectifs et se donner les moyens concrets de les atteindre.
À ce jour, les pays émergents n'ont pas manifesté la prise de conscience que vous escomptez. On peut être dubitatif sur votre optimisme d'autant que pour un certain nombre de pays, le problème climatique s'ajoute à d'autres problèmes à régler comme l'insuffisance alimentaire ou la pauvreté qu'ils n'hésiteront pas à ériger en priorité.
Sur l'agenda des solutions, vous insistez sur la nécessaire mobilisation des acteurs économiques en faveur de la transition énergétique. Pouvez-vous préciser comment vous entendez faire comprendre aux marchés financiers que c'est l'intérêt commun ?
Pour que Paris 2015 soit un succès, vous parlez d'un accord-cadre accompagné de mesures concrètes. Comment sera assuré le suivi de ces mesures ? Peut-on envisager la mise en place de sanctions ?