(Interprétation) Monsieur Roth, je suis d'accord avec vous sur plusieurs points. Je regrette toutefois que vous ayez donné l'impression que nous sommes ici dans une réunion du parti.
(Poursuivant en français) Contrairement à la coutume, vous vous êtes permis de formuler des critiques à l'encontre de l'ancien Président de la République et du précédent gouvernement français. J'ai souvent accompagné en Allemagne M. Lellouche, ancien secrétaire d'État aux affaires européennes. Nous n'entretenions pas de mauvaises relations avec ce pays.
Je tiens à souligner, monsieur Désir, votre hauteur de vue et la pondération de vos propos. C'est vrai, que ce soit avec le président Giscard d'Estaing et le chancelier Schmidt, le président Mitterrand et le chancelier Kohl, le président Chirac et le chancelier Schröder, les présidents Sarkozy et Hollande et la chancelière Merkel, les relations entre nos deux pays ont toujours été excellentes. Que M. Roth et vous-même apparteniez à la même famille politique ne me gêne d'aucune façon. Simplement, réservez vos déclarations politiciennes à un autre auditoire que celui des commissions.
Cela étant, tous, nous pensons que le moteur franco-allemand est indispensable – c'est un député alsacien qui le souligne. La solidité de ce tandem doit résister à toutes les divisions et à toutes les crispations – je pense notamment à la question du gaz de schiste. Nos amis polonais ont également changé de cap, s'agissant de la pollution atmosphérique.
Nous devons développer la politique sociale tout en tenant compte de la différence entre le niveau du salaire minimum français et celui du futur salaire minimum allemand. Avec Mme la présidente Danielle Auroi, hier, nous avons évoqué l'idée d'une future centrale d'achat. Nous devons collaborer sur un grand nombre de sujets : faisons-le autant que possible en pleine harmonie.