Monsieur le député, permettez-moi d’abord d’excuser l’absence de M. Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères et du développement international. Vous avez rappelé avec gravité la situation et les événements. Depuis le début, la France travaille avec ses partenaires européens. Dès le 21 février, M. Fabius était avec ses homologues allemand et polonais sur la place Maïdan, à Kiev, pour appeler à l’apaisement. Le 24 octobre dernier, c’est à nouveau avec ses homologues qu’il s’est réuni à la Celle-Saint-Cloud pour tenter de trouver une solution au conflit. Le processus de Minsk avait enclenché un dialogue politique et conduit, grâce à un cessez-le-feu globalement respecté, à diminuer l’intensité des confrontations armées. De toute évidence, ce processus est aujourd’hui enrayé. La décision des séparatistes de persister à organiser le scrutin du 2 novembre, le retour à une rhétorique appelant au recours à la force, des mouvements de matériel militaire entre la Russie et l’Ukraine sont autant de sujets de préoccupation. Le G20 a montré l’isolement de la Russie. Il a rappelé le caractère inacceptable de tout ce qui peut attenter à l’intégrité et à la souveraineté de l’Ukraine.
S’agissant du Mistral, le Président de la République s’est exprimé hier et il a dit qu’il prendrait sa décision en dehors de toute pression,