Ma question était destinée conjointement au ministre des affaires étrangères et au ministre de l’intérieur, mais je l’adresse au Premier ministre en application du principe de l’unité du Gouvernement.
Les Français ont appris, avec horreur et colère, que l’un de nos concitoyens, un Normand de vingt-deux ans, figurait parmi les assassins de Peter Kassig et de dix-huit prisonniers syriens qui ont été décapités en Syrie. Un second Français pourrait aussi être impliqué. À l’évidence, monsieur le Premier ministre, nous sommes en guerre contre des fanatiques religieux, endoctrinés sur le modèle sectaire pour se livrer à des meurtres cruels et barbares. Nous avons voté votre loi sur la lutte contre le terrorisme. Mais il faut regarder la réalité en face : cette loi nécessaire est loin de répondre au défi que nous devons relever.
La bataille se joue sur le plan interne et externe.
Sur le plan interne, les dérives communautaristes s’accroissent sur tout le territoire. À l’éducation nationale, on ne semble pas les prendre au sérieux alors qu’il faut, dès le plus jeune âge, enseigner les principes de laïcité, de tolérance et d’esprit critique.