Je rappelle, pour rafraîchir la mémoire des députés de l’opposition, que la dette a doublé entre 2002 et 2012, et que le déficit public atteignait presque 6 % du PIB en 2012. Nous avons donc dû assumer la responsabilité du redressement des finances publiques. Mais cet effort est désormais derrière nous, et la responsabilité n’est pas incompatible avec une grande ambition pour la culture. C’est ce qu’a indiqué le Premier ministre, en annonçant que les crédits du ministère seront préservés sur la période 2015-2017.
Le budget du ministère de la culture augmentera donc en 2015, madame Genevard. Il atteindra même en 2017 le montant de 2,77 milliards d’euros hors audiovisuel public, ce qui correspond à 1,01 % du budget de l’État – sur une longue période, la stabilité de ce budget est donc assurée.
Vous avez oublié de mentionner, madame la députée, que le budget de la culture avait déjà été mis à contribution entre 2011 et 2012 : il avait déjà commencé à baisser. La fin du mandat de Nicolas Sarkozy a été marquée par le lancement de grands chantiers pharaoniques, dont vous avez cité quelques exemples, et qui pour la plupart n’étaient pas financés – je pense en particulier au Centre national de la musique, ou au musée de l’histoire de France, dont les crédits n’avaient pas été portés au budget du ministère de la culture. Vous avez évoqué la Philharmonie de Paris : je vous rappelle que ce magnifique projet, bénéfique à l’attractivité de la France, a été notoirement sous-financé par les précédents gouvernements.
Responsabilité et ambition : c’est bien le choix de notre gouvernement. Les crédits de l’éducation artistique et culturelle augmenteront cette année de 30 % pour atteindre 50 millions d’euros. Nous avons aussi fait le choix de l’avenir, en stimulant le dynamisme des industries créatives : c’est notre ambition pour le ministère de la culture.
Le 19/11/2014 à 10:29, laïc a dit :
"Les crédits de l’éducation artistique et culturelle augmenteront cette année de 30 % pour atteindre 50 millions d’euros."
Il ne sert à rien de faire semblant de défendre la culture française en mettant en avant les crédits accordés tant que la langue anglaise sera légitimée dans les masters à l'université et que les antennes culturelles françaises à l'étranger seront supprimées. On voit bien le double langage, la double action du gouvernement qui, tel Louis 16, ne parle dans un sens que pour mieux séduire l'opinion publique, et agit finalement dans un sens opposé.
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