Pour ma part, je préfère me référer aux évidences. Reims, douzième ville de France, est située au croisement de la Picardie et de la Champagne-Ardenne, ainsi qu’au croisement des autoroutes A 4 et A 26, qui assurent le lien entre ces deux régions. Comme vous l’ont rappelé les trois sénateurs de l’Aisne Yves Daudigny, Antoine Lefèvre et Pascale Gruny, tous trois hostiles à votre carte, les deux tiers des territoires du département de l’Aisne sont engagés depuis de nombreuses années dans une politique de métropolisation autour de la ville de Reims au travers d’un pôle nommé G 10.
Sur le plan économique, nous pourrions évoquer l’un des rares pôles de compétitivité à vocation mondiale « Industries et agro-ressources ». Nous pourrions tout aussi bien arguer du fait qu’après la Marne, nous sommes le premier producteur de Champagne, produit qui pèse pour 4 milliards d’euros dans notre PIB. En ce sens, il apparaît indispensable que nos départements puissent recourir d’emblée à leur droit d’option pour faire valoir leurs choix.
Vous dites que le droit d’option pourrait être un droit à l’instabilité territoriale, monsieur le ministre. Ce n’est pas respectueux pour les élus départementaux. L’instabilité n’est pas le fait des élus mais plutôt le résultat de la méthode utilisée dans le cadre de cette réforme.