Face à ce constat désolant, va-t-on enfin faire des économies et réorienter les dépenses ? Pas le moins du monde. Vos amis socialistes réclament des recettes supplémentaires, c’est-à-dire des impôts en plus. Faut-il les en blâmer ? Il ne font en réalité qu’appliquer au niveau local la politique que votre gouvernement, monsieur le secrétaire d’État, applique au niveau national.
Dois-je avoir la cruauté de le rappeler ? Le 6 novembre dernier, François Hollande affirmait : « À partir de l’année prochaine, il n’y aura pas d’impôt supplémentaire sur qui que ce soit ».
Une semaine plus tard, le Gouvernement faisait adopter une flopée de nouvelles taxes. Plus inquiétant encore : nous apprenons aujourd’hui que, faute d’avoir su faire des économies, vous allez piocher dans les investissements d’avenir pour éponger le déficit.
C’est cette réalité qu’il faut avoir en tête au moment où nous examinons cette réforme. La réforme territoriale n’est pas une réforme en l’air. Avec celle de la formation professionnelle, c’est l’un des leviers les plus puissants pour réduire la dépense publique. Or vous êtes passés à côté du sujet.
On aura beau 100 fois jouer les chefs d’état-major et déplacer les frontières, on ne générera pas de grandes économies. Notre réforme du conseiller territorial allait dans le bon sens. Par pure idéologie, vous avez choisi de l’abroger. Vous en payez aujourd’hui le prix en vous enfonçant dans l’immobilisme.
Vérité, efficacité et courage, affirmait Manuel Valls en avril dernier. Sept mois plus tard, au vu des résultats,…