Et voilà qu’aujourd’hui, on nous parle de treize régions. Franchement, en arrivant dans le débat, je me suis pincé, je me suis demandé si c’était sérieux.
Un soir, après une discussion entre le Premier ministre, le Président de la République et quelques élus bien informés, une carte a été redessinée. Nous avons appris, médusés, à vingt et une heures huit par une dépêche AFP ce sur quoi nous allions travailler.
Comme vous êtes apparemment des démocrates, je me suis dit que la discussion allait peut-être s’engager sur ce découpage, qu’on allait écouter les territoires, que l’on donnerait du sens au fait que l’on veut de grandes régions d’Europe.
D’abord, qu’est-ce qu’une grande région d’Europe ? La Bourgogne est plus grande que la Belgique. On veut nous marier avec la Franche-Comté. Bienvenue. Moi, j’aime bien Maîche, Morteau, la saucisse. Très bien, mais quel sens cela aura-t-il ? On aura moins de 3 millions d’habitants. Croyez-vous qu’en unissant ces deux grands territoires ruraux, on leur donnera une taille européenne ?
La vraie question qu’il faut aborder, c’est la réforme de l’État. Qu’est-ce aujourd’hui qu’un État moderne, qui doit se recentrer sur ses compétences, commencer par rechercher des économies à faire dans son fonctionnement pour fixer un cap pour le pays ?