Nous sommes heureux de recevoir M. Xavier Pintat, sénateur, président de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), ainsi que M. Pascal Sokoloff, qui en est directeur général.
La FNCCR est ancienne : elle a été créée en 1934. Elle fédère quelque 600 collectivités et structures adhérentes. Sa compétence s'étend aux réseaux d'électricité et de gaz, mais aussi aux réseaux d'eau et d'assainissement ainsi qu'aux communications électroniques avec, par exemple, le développement en cours du très haut débit.
C'est bien entendu le domaine de la distribution d'électricité qui retient l'attention de notre commission, même s'il peut s'avérer opportun d'intégrer à nos réflexions des comparaisons, voire des analogies, avec le secteur du gaz.
En France, les collectivités territoriales sont propriétaires des réseaux de distribution électrique. Le plus souvent regroupées en syndicats intercommunaux ou départementaux, elles délèguent par contrat leurs réseaux à des concessionnaires, principalement à Électricité réseau distribution France (ERDF), qui leur versent des redevances. En leur qualité d'autorités organisatrice du service public, elles sont aussi garantes du service rendu aux usagers.
Vous voudrez bien nous préciser quels sont les montants financiers globalement en jeu, tant pour les redevances que pour les investissements actuellement programmés ou restant à définir, tout en rappelant comment s'exerce la maîtrise d'ouvrage.
Cette architecture peut paraître complexe. Elle relève de l'histoire riche et variée de l'électrification de notre pays. Est-elle toutefois spécifique à la France, voire dérogatoire par rapport aux schémas existants dans d'autres pays européens ?
Il conviendra également que nous nous interrogions sur le rôle actuel du Fonds d'amortissement des charges d'électrification (FACE), structure créée il y a près de quatre-vingts ans, et dans laquelle EDF semble conserver une responsabilité importante en matière de gestion.
Messieurs, nous allons vous écouter dans un premier temps au titre d'un exposé liminaire. Puis, les membres de la mission engageront un échange qui débutera par les questions de notre rapporteure, Mme Clotilde Valter.
En vertu de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, les personnes auditionnées sont tenues de déposer sous réserve, notamment, des dispositions de l'article 226-13 du code pénal réprimant la violation du secret professionnel. Cette même ordonnance exige des personnes auditionnées qu'elles prêtent serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Il n'est toutefois pas de tradition de demander à un collègue sénateur de prêter serment devant une commission d'enquête. Le directeur général de la FNCCR, M. Sokoloff, sera donc seul tenu à cette obligation. Je vous demande de lever la main droite et de dire : « Je le jure »