La fusion est surtout une profonde erreur historique. Toujours, quand la France a oublié, voire méprisé l’Alsace, c’était à un moment d’affaiblissement et de grande crise morale et politique. Nous y sommes. Les députés repliés à Bordeaux en février 1871 ont cédé l’Alsace à la puissance prussienne. M. Thiers a même demandé à un orateur alsacien, M. Keller, député maire de Belfort, d’abréger son discours car il fallait « s’occuper de choses bien plus importantes que le sort de quelques populations de l’Est » ! L’un des rares députés présents à voter contre l’abandon de l’Alsace fut Victor Hugo. Je cherche ce soir dans cet hémicycle les Victor Hugo qui n’abandonneront pas l’Alsace dans un ensemble plus vaste.
En 2012, vous avez défait le conseiller territorial, monsieur le ministre.