… de la même manière que votre réforme n’a de réforme que le nom. Si je me laissais aller, je dirais presque que nous pourrions porter plainte contre vous pour maltraitance à l’égard de la direction générale des collectivités locales, tant la succession incohérente des textes que vous proposez, l’incertitude dans laquelle vous les rédigez et les incessants allers et retours dans lesquels ils sont « préparés » l’ont soumise à un régime insupportable ces derniers temps.
Autre première, cette réforme présentée comme telle mais qui n’en est pas une. Tout le monde a en effet bien compris que de simplification, il n’y aura point, d’économies, il n’y aura point, de bénéfice pour les territoires, il n’y aura point. Je fais même partie de ceux qui pensent que les territoires y perdront davantage qu’ils n’y gagneront. Si tel est bien le sens de la réforme que vous nous présentez, je ne suis pas sûr que cela méritait quinze heures en temps programmé – ni même, d’ailleurs, une deuxième lecture.
Enfin, et c’est sans doute le problème majeur de ce texte, cette réforme est une réforme de renoncement. J’ai été attentif à ce qu’ont dit les orateurs socialistes qui se sont succédé à la tribune. Vous-même avez abordé le sujet, monsieur le ministre, dans votre intervention. Vous nous invitez à faire preuve de davantage de sens du progrès, ou de l’avenir, ou toutes autres métaphores qui opposent la lumière et l’ombre ou le progrès et la régression.