Pourquoi un conseil général ne pourrait-il pas déterminer, à la majorité absolue plus une voix, sa région de rattachement ? Pourquoi un référendum ne serait-il pas organisé, qui permettrait à la population du département de choisir sa région ?
Et de grâce, que ce droit d’option ne soit pas verrouillé par une majorité qualifiée de la région de départ ! En effet, dès lors que le fait régional prime dans le cadre de la construction européenne, aucune région de France, lorsque la carte aura été redécoupée, ne laissera un département la quitter. Si vous vous entêtez à proposer une carte qui se limite au nombre arbitraire de treize régions, ce qui pour moi est une erreur, accordez-nous, de grâce, le droit d’option simple !
Enfin, je voudrais défendre le droit pour les territoires d’innover, d’expérimenter. C’est en cela que l’idée du binôme Sarkozy-Fillon, le conseiller territorial, qui visait à organiser un schéma de compétences, Maurice Leroy l’a évoqué tout à l’heure, permettait aux élus des diverses régions de France de s’organiser – même la Bretagne, même l’Alsace et même l’Auvergne ! Puisque le Gouvernement est incapable de présenter une trajectoire, laissons les territoires s’organiser !
Enfin, quand Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, s’est rendu à Rennes le 13 décembre 2013 pour signer le pacte d’avenir pour la Bretagne, il a plaidé non pas en faveur d’une autodétermination des Bretons, mais d’une liberté pour les départements de l’Ouest de choisir leur propre organisation.
J’ai parfois le sentiment que l’État a peur des régions à forte identité.