Soit. Monsieur le ministre, je vous estime. Je me réjouis de la relation que j’entretiens avec vous et avec vos collaborateurs, des personnes dévouées. Vous comprendrez facilement que les propos que je vais tenir n’ont rien à voir avec votre personnalité ni avec ce que vous incarnez à mes yeux. Cela étant, de tous les textes que j’ai eu l’honneur d’examiner dans cette maison du peuple, la réforme territoriale est certainement celui qui me fait le plus souffrir, et ce depuis plusieurs mois.
Pour ne pas être déplacé, je m’essaierai à un peu d’humour. Je vous demande donc de vous imaginer au paddock du Grand prix du Monde de Formule 1. Les meilleurs sont rassemblés. Et au moment de s’élancer, un pilote descend de sa voiture : c’est le pilote français. Que peut-il bien lui arriver ? Il lève le capot, dépose la boîte à vitesses, le moteur, l’embrayage… peut-être même la direction !