Intervention de Claude Sturni

Séance en hémicycle du 18 novembre 2014 à 21h30
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Sturni :

Pour ce qui est de la seule région Alsace, permettez-moi de vous rappeler quelques faits, déjà évoqués par mes collègues alsaciens : 96 % des élus départementaux et régionaux, toutes tendances confondues, s’opposent à votre réforme mais sont en revanche favorables à la création d’une collectivité unique pour l’Alsace dans ses limites géographiques actuelles, tout comme 58 % des Alsaciens qui s’étaient exprimés lors du référendum d’avril 2013.

Comprenez bien qu’aucun parlementaire alsacien, aucun maire des quatre plus grandes villes d’Alsace n’est favorable à la très grande région Est que vous proposez. De même, nombre de conseils municipaux se sont fortement mobilisés en adoptant des motions témoignant de leur volonté de maintenir la région dans ses limites actuelles.

Enfin, sur le plan économique, l’ensemble des chambres consulaires – chambres d’agriculture, chambres de métiers, chambres de commerce et d’industrie – se sont unanimement prononcées en faveur de cette collectivité unique au sein des limites de l’actuelle Alsace.

Ainsi, en Alsace, non seulement la volonté des électeurs et celle de leurs représentants se sont clairement manifestées contre votre réforme mais, loin d’être figés dans un conservatisme dangereux, dans une vision au contraire courageuse et pionnière, nous voulons simplifier les institutions locales en créant une collectivité unique sur le fondement des compétences exercées actuellement par la région et les deux départements, collectivité qui serait bien entendu prête à aborder avec confiance le prochain texte relatif aux compétences.

Mes collègues alsaciens de l’UMP et de l’UDI ont, tour à tour, dans la discussion générale, illustré avec talent tous les autres éléments qui plaident en faveur de la région Alsace. Je soutiens bien évidemment leurs arguments.

Je voudrais également saluer ici, sur tous les bancs de cet hémicycle, les collègues qui ont compris notre démarche et, parfois, soutenu certains de nos amendements.

En conclusion, l’efficacité de l’action réformatrice, condition pour assurer la nécessaire dynamique d’investissement et d’action en faveur de l’emploi et de la croissance, mais aussi l’écoute de nos concitoyens comme le respect des élus plaident en faveur d’une révision de cette carte incomprise et dangereuse à plus d’un titre.

Ainsi, je vous le demande, au nom de quoi refuseriez-vous de la revoir ?

1 commentaire :

Le 19/11/2014 à 22:25, laïc a dit :

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"96 % des élus départementaux et régionaux, toutes tendances confondues, s’opposent à votre réforme..."

Il y aurait eu 100 % que la décision du pouvoir centralisateur aurait été la même. Et après ils vont nous dire dans la constitution article 1 que la République française est décentralisée...alors que c'est le pouvoir central qui prend tout seul toutes les décisions pour les régions décentralisées. On se fout du monde. C'est le conseil constitutionnel qui devrait annuler cette réforme, et les députés opposants devraient le saisir pour qu'il annule cette pitoyable réforme.

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