Monsieur le député Sébastien Denaja, le Gouvernement a une triple ambition à travers la réforme territoriale, qui est en débat depuis maintenant plusieurs semaines devant le Parlement.
La première ambition est celle de la modernisation de nos territoires. C’est parce que nous voulons des collectivités territoriales puissantes, qui puissent investir dans la transition énergétique, la transition numérique et les transports de demain, qui puissent accompagner les filières industrielles d’excellence et les pôles de compétitivité, qu’il a été décidé, à travers la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles – la loi MAPTAM – portée par la ministre Marylise Lebranchu, de donner à notre pays de grandes métropoles et de les inscrire dans l’action de grandes régions, qui ont appris à coopérer pour le développement économique. En témoigne le dynamisme des laboratoires de recherche, des pôles de compétitivité et des grands projets d’investissement qui feront la croissance de demain. La modernisation des territoires et la croissance, tel est le premier objectif de la réforme territoriale que nous engageons.
Nous voulons également faire des économies, qui ne pourront être réalisées à structure inchangée des collectivités territoriales. C’est la raison pour laquelle nous escomptons que la fusion des régions produira des économies, qui seront rendues possibles par une politique d’achat modernisée et par une mutualisation des dépenses de fonctionnement dans le domaine des grandes fonctions support, qu’il s’agisse de la gestion des ressources humaines ou de la gestion financière des collectivités locales.
Enfin, le troisième objectif que nous poursuivons est d’introduire davantage de proximité. C’est la raison pour laquelle nous inscrivons cette grande réforme des collectivités territoriales dans le cadre ambitieux de la réforme de l’administration territoriale de l’État, que nous mettons en oeuvre avec Thierry Mandon, et qui doit permettre, à travers la refonte de la carte des implantations de l’État, l’émergence des maisons de l’État, l’établissement d’une charte de la déconcentration et une revue des missions de l’État, d’instituer plus de proximité et d’efficacité pour nos services publics dans les territoires.