Monsieur le député, je répondrai essentiellement aux questions que vous avez posées à propos de Da’ech, le prétendu « État islamique », groupe que j’appelle pour ma part « l’armée terroriste ». Tout d’abord, la pression de Da’ech sur les provinces irakiennes et leurs habitants reste forte. Des attaques récentes ont été menées contre les peshmergas dans le Sinjar. Des actions très dangereuses et très violentes ont aussi eu lieu dans la région d’Al-Anbar, autour de Bagdad.
Cela étant, comme vous l’avez rappelé, les forces irakiennes ont repris récemment la raffinerie de Baïji. Parallèlement, les peshmergas s’organisent pour reprendre des territoires. C’est particulièrement le cas dans la région de Sinjar et autour du barrage de Mossoul. Ces succès n’ont été rendus possibles que grâce au soutien aérien de la coalition. Depuis le début, la France joue dans cette coalition un rôle primordial. C’est ainsi que vendredi dernier, le 14 novembre, nous avons procédé avec succès à trois frappes contre des positions situées autour de Kirkouk. Cette nuit même, la chasse française a mené un raid de grande ampleur, dont les résultats ont été très positifs, autour des mêmes positions proches de Kirkouk.
Les forces aériennes françaises vont être renforcées. Neuf avions Rafale étaient jusque-là déployés, à partir de la base aérienne d’Al-Dhafrah, aux Émirats Arabes Unis. Ils seront renforcés par six avions Mirage, qui seront placés en Jordanie, pour compléter notre action. Je vous rappelle, par ailleurs, qu’une frégate anti-aérienne est présente sur zone, et que nous formons les peshmergas et les forces irakiennes au maniement des armes que nous leur livrons.
La France assume, monsieur le député, ses responsabilités internationales, et défend sa sécurité.