Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 19 novembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Centre hospitalier du pays d'apt

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Je vous remercie, monsieur le président. Ma question s’adresse à Mme le ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes.

Depuis vingt ans, les habitants de la ville d’Apt, ville de ma suppléante Dominique Santoni, se battent pour le maintien de leur hôpital et de la maternité. Dans le cadre de son projet régional de santé, l’Agence régionale de santé avait annoncé la fermeture en 2014 de la maternité de cet hôpital, décision à laquelle vous avez accepté de surseoir jusqu’en juin 2015, et je vous en remercie.

Désormais, la population du Pays d’Apt et des environs attend que l’avenir de la maternité soit conforté et ses élus vous ont demandé un rendez-vous pour en parler. En effet, l’inquiétude de la population renvoie à l’incompréhension des professionnels de santé de cet établissement, qui est en équilibre financier. L’hôpital réalise en outre 300 accouchements annuels et ne rencontre aucun problème en termes d’offre de soins, les postes de praticiens étant toujours pourvus.

Sans maternité, vous le savez, madame le ministre, l’hôpital d’Apt sera progressivement vidé de ses services, notamment la chirurgie, si utile lors des affluences touristiques en Luberon. Au-delà de la question économique pour un bassin qui a déjà perdu bon nombre de ses services publics, se pose une question de justice sociale. Apt est le dernier bastion hospitalier d’une zone qui va de la moitié est du Vaucluse à la moitié ouest des Alpes-de-Haute-Provence, et qui jouxte le plateau d’Albion, zone classée rouge en termes de désertification médicale.

L’ARS applique une pure logique de proximité géographique, pointant la proximité de Cavaillon ou d’Avignon, et oubliant qu’une partie de la population desservie par l’hôpital d’Apt vit en zone montagneuse et qu’en hiver, les temps de trajet peuvent doubler ou tripler.

Madame le ministre,…

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