Intervention de Jean-Luc Bleunven

Séance en hémicycle du 19 novembre 2014 à 15h00
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Bleunven :

Madame la présidente, monsieur le ministre de l’intérieur, monsieur le rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, mes chers collègues, la reconfiguration de notre architecture territoriale, modernisée et simplifiée, a pour but de répondre aux défis du XXIe siècle : mondialisation, transition énergétique, mutations économiques liées au développement du numérique.

Les politiques régionales devraient bénéficier des ressources nécessaires à l’accomplissement de leurs nouvelles missions et ambitions, notamment l’économie, la formation, l’emploi, le tourisme, les transports.

L’élan réformateur dans lequel s’inscrit ce texte est une réponse aux défis de la compétition internationale et territoriale européenne. C’est également un véritable outil d’aménagement des territoires.

Comme mes collègues de Bretagne et des autres régions, je crois qu’il faut laisser respirer nos territoires : même si c’est douloureux pour un pouvoir historiquement centralisé, c’est la clé de notre prospérité future.

La décentralisation est une longue marche, et c’est la gauche qui pose les actes de ces évolutions historiques. Ce projet de loi, s’il ne veut pas être insignifiant, doit consolider cette avancée, et non pas, une fois de plus, rejeter frileusement les aspirations des Français de toutes catégories, qui réclament de pouvoir s’organiser et créer la modernité.

C’est la prise en compte de cette capacité à s’organiser dans un cadre républicain réellement renouvelé que se dessine la nouvelle France « eurocompatible », à fort pouvoir régional et en capacité de valoriser toutes les initiatives nécessaires pour sortir de l’impasse morose et de la croyance au déclin qui prévaut aujourd’hui.

Dans ce cadre, la question du droit d’option est centrale. C’est la prolongation dans les territoires de cette décision nationale que nous prenons en acceptant de bouger les limites régionales. En quelque sorte, c’est un droit à participer aux choix nationaux qui se prolonge dans nos régions.

Pourquoi avoir peur de cette faculté d’autodétermination ? L’idéal républicain et progressiste doit se retrouver dans ce projet. J’encourage donc tant le Gouvernement que les parlementaires que nous sommes à prendre la mesure de l’enjeu de ce texte, qui ne sera un succès pour tous que si les Français y voient un outil de progrès dans leur région. Pour cela ils ont besoin d’avoir prise sur leur destin.

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