Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 19 novembre 2014 à 15h00
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 1er

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

…gommerait ces identités. Si ces identités sont à ce point fortes qu’on ne peut pas les effacer, je ne vois pas comment une réforme destinée à donner davantage d’atouts à ces régions en les plaçant dans des espaces économiques plus vastes, à leur donner la possibilité de faire coopérer entre eux des pôles de compétitivité, des laboratoires de recherche, des plate-formes de transfert de technologies, pourrait constituer pour ces territoires un risque de perte d’identité.

Dernièrement, je ne me suis pas exprimé hier soir car j’écoutais, j’essayais d’analyser, de comprendre, mais pourquoi mettre autant de passion, dans un pays qui ne manque pas de tensions, et parfois même de violence, sur des sujets où nous avons tout intérêt à ce que la raison l’emporte ?

1 commentaire :

Le 20/11/2014 à 09:22, laïc a dit :

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"(comment cette réforme)...pourrait constituer pour ces territoires un risque de perte d’identité ?."

L'expérience prouve le contraire, et infirme la plaidoirie de M. Cazeneuve : combien de personnes, depuis que la Loire Atlantique est détachée de la Bretagne, nient le caractère breton des gens de Loire Atlantique ? Il y a peu, une collègue de bureau, pourtant rennaise par sa mère, disait avec force, et même avec un emportement qui confinait au fanatisme, que Nantes n'était pas en Bretagne, et que les habitants de Loire Atlantique n'étaient pas bretons. Elle confondait évidemment la région et la province, et c'est cette confusion qui crée ce grave préjudice à l'identité bretonne. J'ai dû lui faire un petit rappel d'histoire pour lui indiquer la nature bretonne de la Loire Atlantique, lui expliquer qu'elle était la victime de la politique d'endoctrinement de l'Etat français, qui joue sur la confusion région/province, pour lui faire comprendre son erreur, mais même comme ça je ne suis pas sûr d'être parvenu à la détromper, même si elle faiblissait dans sa véhémence et qu'elle finit par ne plus rien dire. Donc le danger, la menace sont bien réels, l'affaire est grave, et il ne faudra jamais la lâcher. Et on ne peut considérer l'Etat français tel qu'il est que comme un ennemi non déclaré de la Bretagne et de son identité.

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