Notre patrimoine commun dépasse largement ces considérations linguistiques et j’affirme, par exemple, que la question du littoral doit se traiter chez nous à un échelon conjoint, supra-régional. La question des infrastructures et l’aménagement du territoire plaident également pour ce rapprochement, qu’il s’agisse des aspects ferroviaires, comme du canal à grand gabarit Seine-Nord-Europe, qui réunira nos territoires.
Cette région Picardie-Nord-Pas-de-Calais atteint enfin la taille européenne et le seuil adéquat en termes d’aménagement du territoire et de développement économique. En effet, avec la fusion, c’est une région de 6 millions d’habitants, avec un PIB de 149 milliards d’euros, que nous allons créer. Elle sera la quatrième des nouvelles régions, avec cinq départements, 137 EPCI, 3 836 communes et le troisième budget derrière l’Île-de-France et Rhône-Alpes-Auvergne.
Si notre passé industriel nous réunit déjà, avec une histoire commune forte autour du textile, de l’automobile ou de l’agroalimentaire, notre avenir commun est déjà une réalité. Le pôle de compétitivité mondiale autour d’I-Trans, ainsi que la troisième révolution industrielle, avec les éco-activités et la transition énergétique, témoignent de ce destin commun.
Et même s’il doit demeurer la possibilité d’envisager un droit d’option qui permette à certains départements de se construire une trajectoire particulière, notre région picarde doit demeurer unie et rassemblée pour être plus forte dans cette grande région d’avenir.