Bien évidemment, les identités et les cultures régionales ne disparaîtront pas par le truchement d’un redécoupage car elles sont plus fortes que les volontés abstraites – comme disait tout à l’heure un collègue –, souvent administratives et technocratiques. Notre rôle, fondamentalement, et nous touchons là à l’essence même de la politique, consiste à essayer de faire coïncider le cadre institutionnel dans lequel on fait de la politique, dans lequel les gens votent et les élus se retrouvent pour faire des projets ensemble, parfois lever l’impôt et mettre en place des mécanismes de solidarité, et le sentiment d’appartenance découlant des identités et cultures régionales qui lui donne sens.
Je regrette donc profondément que l’on ne saisisse pas l’occasion de faire coïncider le découpage avec ce qui a survécu à travers les siècles en dépit de différentes tentatives autoritaires de le faire disparaître. Nous tenions là une belle occasion !
Quant aux amendements de suppression, nous ne les voterons pas car nous voulons avancer. Un certain nombre de points de redécoupage ne procèdent pas de notre vision mais s’ils sont approuvés dans les régions concernées, il n’y a pas de raison de s’y opposer. D’autres posent problème et nous y reviendrons par voie d’amendement, car c’est par les amendements et non par le refus global que nous avancerons sur le sujet.