Une réforme a minima aurait pu être envisagée et une page de l’histoire aurait été écrite différemment si l’affaire alsacienne avait marché et s’il avait été démontré qu’une région peut fusionner avec deux départements. Mais on a cru qu’on pouvait changer les choses par des plébiscites, des référendums et des consultations et accorder ainsi le vote populaire et la réforme administrative, ce qui est impossible.
Dès lors, ce qui aurait pu servir de modèle pour la Bretagne, voire pour d’autres régions, a été abandonné.
Que fallait-il faire ? Soit nous restions dans la situation actuelle, et c’était insupportable, car que nous le voulions ou non, notre modèle administratif est fini, usé jusqu’à la corde. Un certain nombre de communes n’ont plus rien à faire ; nos régions sont trop petites ; l’aspect européen ne peut être revu. Voilà la réalité.
Il fallait donc changer. Ce n’était pas chose facile : quelle taille pour les intercommunalités ? Quels départements garder ou ne pas garder ? Le parti radical s’est toujours inscrit dans la ruralité ; son président a donc essayé d’obtenir le maintien de ces départements ruraux ; fort bien. Je ne sais pas jusqu’où cela ira…