Voilà donc le projet qui est le nôtre. Cette région Bretagne compterait trois belles métropoles, Rennes, Nantes et Brest, qui pourraient ainsi s’équilibrer, mais aussi d’autres territoires plus ruraux et des villes de taille moyenne ou intermédiaire. Nous aurions là une vraie cohérence, positive me semble-t-il.
Je vous le dis avec beaucoup de sincérité, monsieur le secrétaire d’État, les Bretons espéraient beaucoup au printemps, lorsque le débat a été lancé, et leur déception est aujourd’hui à la hauteur des espérances qu’ils nourrissaient. Je le dis aussi en termes plus politiques : votre majorité a raté là l’occasion de se réconcilier avec une région avec laquelle les contentieux sont nombreux depuis plusieurs mois, qu’il s’agisse de l’écotaxe, de la crise agroalimentaire ou des difficultés économiques qui se sont multipliées, alors que jusqu’à il y a encore deux ou trois ans, notre région était restée relativement épargnée.
Je le regrette pour notre cohésion nationale, car ce refus qui nous est opposé de constituer cette Bretagne à cinq, comme nous le disons, est vécu comme une violence.