On a déjà entendu beaucoup de choses sur ce sujet, mais je voudrais essayer d’apporter ma contribution et, surtout, essayer de clarifier le débat sur un éventuel rapprochement entre la Bretagne et les Pays de la Loire. Je ferai trois sortes d’observations.
Première observation : je veux répondre à M. de Rugy – qui affirmait tout à l’heure que la seule région qui serait maintenue en l’état était la Bretagne – que les Pays de la Loire existent encore et toujours. On peut y ajouter la Corse. La Bretagne n’est donc pas seule concernée. Toutefois, si l’on ne devait déplorer que cette inexactitude, ce serait de peu d’importance.
S’agissant des Pays de la Loire et, en son sein, de la Loire-Atlantique, je veux rappeler que cette région constitue une réussite exceptionnelle des quarante dernières années. Cela a été une vraie construction sur l’avenir, qui s’est fondée, non sur les concurrences internes, mais sur les synergies et les complémentarités entre ces départements. C’est une région qui obtient des résultats formidables : cinquième région de France en termes de PIB, elle en est aussi la deuxième région industrielle, la deuxième région en matière d’agroalimentaire et la troisième région dans le domaine de la métallurgie. C’est une région qui progresse sur le plan démographique, mais également en termes d’emploi son taux de croissance en la matière atteignant 0,5 % par an depuis sept ou huit ans. C’est également une région qui a, actuellement, le meilleur taux d’apprentissage de France.
Voilà ce que sont les Pays de la Loire : une véritable réussite liée à la politique des élus de la région à l’égard des filières. J’ai évoqué notamment l’agroalimentaire, mais je pourrais parler également de la question universitaire et de la recherche : la totalité des universités et des centres de recherche des Pays de la Loire et de la Bretagne se sont mis en réseau ; j’ajoute que ces réseaux sont en cours d’achèvement.
Est-ce cela que certains voudraient démanteler ?