Je souhaite saluer les propos modérés de M. le secrétaire d’État ainsi que ceux de M. Denaja. Je constate une petite évolution, en tout cas une prise de conscience : le statu quo est difficilement tenable, au regard d’une aspiration profonde, rappelée à de nombreuses reprises.
Ce débat a réactivé dans la presse locale des recherches documentaires. On y apprend que, depuis plusieurs décennies, cette partie de France est la seule région où existe une revendication de redécoupage. Je ne veux pas revenir sur l’histoire lointaine, mais la Loire-Atlantique a été séparée du reste de la Bretagne sans que la population et les élus n’aient été consultés, que ce soit en 1941, en 1972 ou en 1986.
La réalité est que cette séparation a sans doute été le souhait d’une alliance de l’État jacobin, qui voulait casser tout ce qui pouvait ressembler à une région forte, avec les élites locales de Nantes et Rennes. Je le dis très tranquillement, en tant qu’élu nantais : leur rivalité a poussé ces élites locales à préférer finalement se séparer, dans le dos des citoyens auxquels elles n’ont jamais demandé leur avis.
Mais aujourd’hui, la volonté de coopération entre Nantes et Rennes est très forte, il existe un axe Nantes-Rennes, des réseaux de ville. Beaucoup d’élus souhaitent tourner la page de ces rivalités idiotes et absurdes, qui nous ont fait tant de tort, pendant tant d’années.