Je ne partage pas l'avis qui semble ici majoritaire déplorant l'abandon de l'écotaxe. On a en effet trop mélangé le moyen et la fin. Or, l'objectif que nous poursuivons tous est de donner les moyens à l'AFITF de réaliser les infrastructures routières, ferroviaires, d'aider les collectivités à moderniser leur réseau de transports – voilà le but.
Je ne suis pas choquée que l'on augmente le prix du diesel : pour l'heure, c'est une forme de subvention et l'on ne pourra pas assurer de transition écologique tant que perdureront les subventions aux énergies fossiles. On s'est trompé en appelant la taxe sur les poids lourds « écotaxe ». C'était une taxe d'usage, une taxe juste mais en aucun cas ce n'était une taxe écologique. L'augmentation du prix du diesel me paraît être davantage écologique, quant à elle, parce que, encore une fois, elle revient à alléger des subventions aux énergies fossiles, et nous en aurons besoin pour la transition écologique.
Je partage en revanche l'avis de tous mes collègues sur le fait que l'AFITF a besoin de financements dédiés afin d'être assurée d'une visibilité et d'une stabilité. Au-delà de l'annualité budgétaire, monsieur le secrétaire d'État, je souhaite, comme mes collègues, que vous fixiez ce cap à l'AFITF.