Intervention de Thierry Mariani

Réunion du 28 octobre 2014 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mariani :

Je suis de ceux qui redoutent la levée des barrières non douanières et la clause ISDS. Je suis donc très réservé, mais j'attends d'avoir pris connaissance du texte définitif avant de me prononcer.

La question des répercussions pour les entreprises françaises des sanctions imposées à la Russie n'est pas à l'ordre du jour de cette audition, mais elle me taraude. Il y a urgence. Ainsi, la fonderie Sambre-et-Meuse, qui emploie 300 personnes dans le Nord de la France, région sinistrée, pour fabriquer du matériel ferroviaire, est au bord du dépôt de bilan : au motif que son propriétaire, une société russe, a aussi une usine de fabrication de châssis de char dans l'Oural, les banques françaises lui refusent tout financement. En bref, pour les établissements financiers, échaudés par « l'affaire BNP », les entreprises russes sont en quelque sorte devenues « radioactives ». Il y avait très peu d'investissements russes en France ; il y en aura encore moins. À l'inverse, en Russie, des entreprises françaises ont lourdement investi dans la construction de lignes à grande vitesse et, en ce domaine, les travaux sont prévus pour durer quinze ans. Les sanctions n'auront-elles pas pour effet de discréditer ces entreprises pour longtemps ? Cela aurait un effet désastreux sur notre commerce extérieur.

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