Tout d’abord, je suis de celles qui se retrouvent dans la volonté du Gouvernement de fusionner les régions. À la fin de cette mandature, avec la reconnaissance des métropoles, l’élargissement des régions et de leurs compétences, ainsi que le renforcement des intercommunalités, nous aurons réalisé un travail considérable pour réformer l’organisation de notre territoire.
Je voudrais, au travers de l’amendement no 91 rectifié , appeler plus particulièrement votre attention sur l’Aquitaine. Je milite avec d’autres, des députés de l’Aquitaine mais aussi de Midi-Pyrénées, comme Mme Jeanine Dubié, pour que ces regroupements soient le plus cohérents possible. Or, en l’espèce, la solution la plus logique, en termes économiques, culturels et géographiques, commanderait de fusionner l’Aquitaine et Midi-Pyrénées. Nous partageons la même langue occitane et nous menons depuis des années d’importantes coopérations entre Aquitaine et Midi-Pyrénées, que ce soit dans le domaine de l’aérospatiale avec Aerospace Valley, pôle de compétitivité de portée mondiale, ou de l’agro-alimentaire avec Agri sud-Ouest Innovation. Les deux régions ont développé une marque spécifique sur des produits du sud-ouest. Elles partagent aussi les mêmes enjeux, en particulier dans le domaine du transport ferroviaire avec la ligne à grande vitesse Sud-Atlantique – l’enquête publique est en cours sur les sections Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax – et une autre ligne ferroviaire, la ligne TET Hendaye-Toulouse.
D’autre part, la fusion entre ces deux régions permettrait de mettre en valeur notre massif pyrénéen. Nous avons la chance d’avoir les plus belles montagnes de France, mais ce massif est partagé entre trois régions, essentiellement l’Aquitaine et les Midi-Pyrénées. Or, une politique commune est nécessaire, dans le domaine touristique ou pour gérer les bois et l’eau, en particulier le bassin Adour-Garonne.
Enfin, tant sur le plan du développement que de l’aménagement du territoire, la cohérence impose de fusionner ces deux régions. Une seule objection nous est opposée, celle de la concurrence entre deux métropoles, Bordeaux et Toulouse. Je regrette que l’on ne puisse envisager les relations entre deux grandes villes autrement que sous l’angle de la concurrence. Pourquoi ne pourraient-elles pas être complémentaires ? Je ne nourris pas trop d’illusions quant au sort qui sera réservé à cet amendement mais je regrette pour le développement de l’ensemble de ce territoire que cette fusion n’ait pas été étudiée avec davantage d’attention.
Le 21/11/2014 à 08:53, laïc a dit :
"Nous partageons la même langue occitane..."
L'argument d'identité culturelle est mise en avant ici pour se réjouir de la réunification, alors qu'il est rejeté pour d'autres régions... l'égalité et l'indivisibilité de la Nation sont manifestement violées, pourquoi ce qui est bon pour l'Aquitaine et le Midi Pyrénées ne serait pas bon pour la Bretagne ? Flagrant délit d'inégalité.
En plus, qui parle occitan de nos jours en dehors des occupants des maisons de retraite ? Est-ce l'unité de l'administration des maisons de retraite que recherche le gouvernement dans cette région ?
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui