Intervention de Kléber Mesquida

Séance en hémicycle du 19 novembre 2014 à 21h45
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKléber Mesquida :

Après l’ouest breton et l’est alsacien, nous revenons dans le grand sud. Un soir, le Président de la République avait fixé le nombre de régions à quatorze. À l’issue des travaux de la commission, nous en sommes à treize : nous pouvons donc en rétablir une.

L’amendement no 141 vise à séparer la région Languedoc-Roussillon de la région Midi-Pyrénées, en proposant un nouveau découpage fondé sur des critères à la fois économiques et historiques respectant mieux l’équilibre de ces territoires. Une réelle disparité existe entre ces deux territoires, dans leur développement économique et urbain. Le Languedoc-Roussillon a fait le choix d’un maillage territorial organisé autour de l’arc méditerranéen, composé de plusieurs pôles urbains dynamiques, tandis que Midi-Pyrénées se caractérise par une concentration de la population dans la grande agglomération toulousaine, la densité étant beaucoup plus faible dans le reste de la région.

La région Languedoc-Roussillon est dynamique. Sa croissance démographique lui permettra très probablement d’atteindre une population de 3 millions d’habitants en 2025. Cette région est la quatrième région touristique de France, grâce notamment au succès de la mission Racine qui a structuré les stations du littoral méditerranéen. Elle est également la première région en termes de créations d’entreprises innovantes. Grâce à une politique volontariste, ce territoire a mis en place un label « Sud de France » qui rayonne maintenant dans le monde entier et contribue largement au dynamisme de son commerce extérieur. Avec un PIB de plus de 60 milliards d’euros, cette région, classée sixième en termes de création nette d’emplois, est dotée d’un budget de plus de 1,2 milliard d’euros, dont elle consacre 44 % à l’investissement et aux équipements, comme je l’ai rappelé tout à l’heure. C’est pourquoi les huit parlementaires du Languedoc-Roussillon ayant cosigné cet amendement considèrent que cette région a tous les éléments pour rester autonome.

Elle ne fait pas ombrage à la région Midi-Pyrénées qui présente les mêmes critères, les mêmes paramètres et qui peut poursuivre son développement. David Habib et Martine Lignières-Cassou ont rappelé qu’elle est davantage tournée vers une coopération interrégionale avec l’Aquitaine qu’avec le Languedoc-Roussillon.

Enfin, cette région est dotée d’une métropole…

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