Mon intervention portera sur l'ensemble des mesures de ce PLFSS revu à la mode gouvernementale. On s'aperçoit que la majorité utilise la branche famille, ce pan majeur de notre politique familiale, comme une variable d'ajustement afin de combler les trous qu'elle a creusés dans d'autres branches, en particulier la branche vieillesse pour laquelle aucune réforme de structure n'est proposée. Une telle politique est inquiétante à plus d'un titre. En effet, même si les allocations familiales ne sont qu'un élément de la politique familiale, elles en sont un élément essentiel, et il est tout à fait logique et utile que les foyers qui élèvent des enfants et assurent ainsi la pérennité de notre système de répartition, qui repose sur la solidarité entre les générations, bénéficient d'une reconnaissance. Par ailleurs, en modulant les allocations familiales en fonction des revenus, la majorité doit être consciente qu'elle fait un pas vers l'extension de l'application de conditions de ressources à toutes les prestations de la sécurité sociale.