M. Le Bris, je le redis, les libertés ne sont pas remises en cause. Tout notre dispositif consiste à ne pas remettre en cause les libertés « d'avant ». Le combat dans lequel nous sommes engagés et un combat au long cours qui va nécessiter notre mobilisation pendant longtemps.
S'agissant de la vidéo mise en ligne sur YouTube, nous en connaissons l'auteur, que nous suivons, mais qui n'est pas en France. Cette vidéo est très intéressante car elle est diffusée le jour même où le débat doit se dérouler au Sénat. À cet égard, je demande à tous ceux qui estiment que les libertés sont obérées par le dispositif que nous proposons de me dire si cette vidéo, qui appelle à tuer nos ressortissants en France, relève de la liberté d'expression ou si elle constitue un délit. Devons-nous, sans réagir laisser ces messages sur la Toile au nom de la liberté d'expression ? Est-ce que le fait de couper cette vidéo, qui est un appel à la haine et au crime, constitue une entrave grave à la liberté d'expression ? Je ne le crois pas. Le texte que nous présentons permet précisément d'empêcher la diffusion de tels messages. En réalité, c'est lorsque de telles vidéos sont diffusées que les libertés sont remises en cause. Lorsque l'on passe à l'acte après les avoir vues, alors la peur s'installe, les citoyens craignent d'aller et venir. Encore une fois, sur ce sujet, j'appelle chacun à la responsabilité.