Intervention de Guillaume Larrivé

Réunion du 19 novembre 2014 à 9h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Je suis radicalement hostile à ces amendements, mes chers collègues, pour une raison de principe très forte : la liberté d'expression propre à chaque député. Comme chacun ici, j'ai fait le choix de me rattacher à un groupe parlementaire selon une logique d'affinités, pour autant je ne me sens en rien subordonné à l'autorité d'un président de groupe qui, par des mécanismes internes, désignerait un orateur susceptible d'exprimer dans la discussion générale une position avec laquelle je pourrais ne pas être en accord.

Prenons l'exemple de la discussion générale d'hier : 33 députés sur 577 ont choisi de s'exprimer sur une réforme absolument fondamentale de l'organisation territoriale de nos collectivités, sans équivalent depuis la Révolution. Je trouverais très triste pour la démocratie parlementaire que, sur un texte de cette importance, seuls deux orateurs par groupe s'expriment. On connaît les mots d'Edgar Faure sur la vie parlementaire : « litanie, liturgie, léthargie ». En réalité, tout dépend de la qualité individuelle des interventions.

J'ajoute qu'il faut d'autant moins renoncer à cette liberté d'expression des parlementaires que notre régime politique présidentialiste cadenasse le Parlement.

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