La droite aborde ce problème de façon très apaisée : vous n'avez entendu ici aucune intervention dogmatique. L'article 15 contient même, je veux le dire, des avancées intéressantes. Nous ignorons toutefois la façon dont ce projet de loi sera appliqué. Or ce qui pose problème aujourd'hui, c'est la distinction entre les vrais demandeurs d'asile, menacés dans leur pays, et ceux qui utilisent la demande d'asile comme circuit pour obtenir un titre de séjour.
Vous dites, monsieur Robiliard, qu'on ne peut pas comparer la France au Liban. Effectivement, dans ce pays que je connais bien, plus de 50 % de la population sont des réfugiés ! Certains en sont aujourd'hui réduits à vendre leurs organes pour survivre. La situation est extraordinairement difficile. Imaginons que la France reçoive trente millions de demandeurs d'asile…
Monsieur le rapporteur, certains demandeurs d'asile n'ont pas besoin, à leur arrivée, de nos prestations sociales ou de nos allocations ; mais cette situation change parfois avec le temps. A-t-on prévu des telles évolutions ?