Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 18 novembre 2014 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Je veux moi aussi témoigner de mon expérience de député élu d'une zone frontalière : l'afflux de réfugiés, venus des pays de l'Est notamment, est réel. Ils sont accueillis dans des conditions souvent indignes, par exemple dans des hôtels bas de gamme de zones artisanales ou industrielles – ce qui remet ensuite en cause le bon fonctionnement de ces zones – ou dans des centres-villes dont c'est souvent la seule activité le week-end. Cela entraîne des réactions xénophobes ; ce fut en particulier le cas à Hayange, commune qui a été gagnée par le Front national. Nous devons donc nous interroger sérieusement sur les conditions d'accueil des demandeurs d'asile. C'est l'honneur de ce Gouvernement d'avoir, en deux ans, créé déjà 4 000 places supplémentaires. Ce projet de loi contribuera largement, j'espère, à accroître encore nos capacités d'accueil, et permettra de renforcer le suivi social. L'hébergement en hôtel n'est à coup sûr pas la meilleure situation possible.

Il me paraît important de traiter le cas des familles entières, au lieu de n'accueillir que des individus. En Lorraine, terre d'immigration, beaucoup d'hommes sont arrivés seuls, et n'ont pu faire venir leur famille que plusieurs années plus tard. Cela ne me paraît pas souhaitable : des demandeurs d'asile viennent en France chassés de leur pays par le danger, et non pas par plaisir ou par caprice ; il est légitime que les familles soient au complet.

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