D'un point de vue qualitatif, l'objectif n'est pas, par principe, que les maisons centrales atteignent leur capacité maximale. On l'a vu à Condé-sur-Sarthe, en début d'année, même si la prison n'avait pas encore atteint son rythme de croisière : la coexistence de profils très compliqués de détenus exclus d'autres établissements rend la gestion de la détention extrêmement difficile. Cela étant, il n'y avait pas que ce seul phénomène. Il y avait aussi un problème d'appréhension de cette nouvelle mission et des moyens à mettre en oeuvre en termes de formation et d'activités pour soulager la tension liée à la détention.
Il y a des établissements, comme les maisons centrales, qui ne peuvent pas être à capacité maximale, car la sécurité serait trop difficile à gérer. Dans les maisons centrales, je le répète, il y a des profils extrêmement compliqués, que l'on ne peut pas faire coexister. Les quartiers d'isolement de ces établissements sont souvent pleins, du fait de profils très dangereux, comme les prosélytes, qui nécessitent que l'administration pénitentiaire ait une certaine marge.