Intervention de Jean-Yves Leconte

Réunion du 28 octobre 2014 à 18h00
Commission des affaires européennes

Jean-Yves Leconte, sénateur :

Les politiques européennes ne doivent pas être saucissonnées car elles forment un tout. La situation économique de l'Allemagne suscite beaucoup de commentaires, mais si les perspectives de ce pays sont moins stables que par le passé, c'est notamment en raison de sa politique énergétique. L'Allemagne doit gérer sa sortie du nucléaire mais anticiper aussi la fin de ses achats de gaz russe à bas prix, ce qui en fait un terrain peu propice à des investissements industriels. Quand nous définissons une politique, nous devons avoir conscience de ses effets sur l'emploi et la croissance.

L'Union européenne et les États-Unis conduisent, dans le domaine de l'énergie et du climat, des politiques différentes qui se traduisent par des fermetures dans un cas et par des ouvertures et des investissements dans l'autre. Dans le seul secteur de la pétrochimie, des centaines de milliers d'emplois sont détruits d'un côté et créés de l'autre. Si chacune des politiques possède sa légitimité, elles ne peuvent pas être mises à égalité dans le traité de partenariat transatlantique.

Il y a quelques jours, j'ai été frappé pas les chiffres concernant les aides d'État aux différentes énergies en Europe, en particulier les subventions aux énergies carbones dans certains pays. En constatant que le gaz de l'est peut être vendu entre 300 et 530 dollars par mille mètres cubes, selon que l'acheteur est Britannique ou Polonais, je suis parvenu à la réflexion suivante : pour mettre tous les pays à égalité, il faudrait créer une centrale d'achat commune que tout le monde respecte.

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