Intervention de Pierre Lequiller

Réunion du 28 octobre 2014 à 18h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je précise que je suis un député UMP des Yvelines.

Tout d'abord, je voudrais dire que je me réjouis des propositions de M. Juncker en matière d'organisation. À l'époque où je faisais partie de la convention sur l'avenir de l'Europe, nous avions fixé un nombre maximum de commissaires européens, partant du principe qu'un commissaire devait en quelque sorte perdre sa nationalité et adopter une position européenne. Avoir un commissaire européen par pays semblait peu souhaitable sinon néfaste. Pour autant, le problème n'a pas été réglé et chaque pays s'est vu accorder un commissaire. M. Juncker a bien fait de nommer sept vice-présidents pour assurer une cohérence du travail des commissaires. Ceux-ci seront moins tentés de laisser leur trace sous forme de directives, ce qui réduira les excès de législation.

S'agissant du dernier Conseil, nous constatons non seulement une renationalisation des politiques mais aussi des divergences profondes qui tendent à s'accroître. L'Allemagne a changé brutalement de politique et cette expérience est intéressante à analyser car elle n'offre pas que des avantages : le prix de l'énergie augmente fortement tandis que les lourds investissements de l'État fédéral pèsent sur le contribuable. Les pays de l'est continuent à recourir au charbon et ils construisent des centrales nucléaires. La France adopte une position mi-figue mi-raisin et cherche à abaisser la part du nucléaire au profit des énergies renouvelables. La Grande-Bretagne mise très fort sur le nucléaire. Nous devons réfléchir à ces divergences, en commençant par faire une étude comparative complète des politiques choisies, comme le préconise ma collègue Marie-Louise Fort.

La création d'une centrale d'achat me paraît absolument indispensable et nous devons en faire un objectif prioritaire. Chacun va faire son marché de son côté, ce qui conduit à des distorsions dans les négociations et à une faiblesse de l'Europe face à la Russie.

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