La meilleure énergie est celle qui n'est pas produite. Or l'efficacité énergétique est le seul objectif qui n'est vraiment pas contraignant.
Pour répondre à Marie-Louise Fort, j'indique que ce sont les offices HLM, c'est-à-dire les structures qui logent les plus pauvres, qui ont donné l'exemple en France : l'amélioration de l'efficacité énergétique se fait dans leurs immeubles. Ces expériences ont en plus le mérite de créer des emplois locaux de grande qualité. Dans ma ville de Clermont-Ferrand, qui compte le plus grand nombre de HLM par habitant, les chantiers d'amélioration de l'efficacité énergétique produisent des effets formidables sur l'emploi.
Par ailleurs, le commissaire Maroš Šefčovič a utilisé l'expression « centrale d'achat commune », me semble-t-il. Nous pourrions peut-être nous appuyer sur lui et partir de ce que propose la Commission.
À ce stade, nous ne devons pas nous renvoyer nos griefs, d'un pays à l'autre, d'autant que les échanges ne sont pas à sens unique : il nous arrive aussi d'acheter de l'électricité à l'Allemagne quand nous sommes en rupture. Luttons plutôt ensemble contre la renationalisation. Il y a quelque temps, le président Hollande parlait de construire un Airbus de l'énergie à partir de la France et de l'Allemagne. Je souscris tout à fait à l'idée de relancer une politique européenne de l'énergie et du climat et nos collègues européens seront sûrement d'accord pour nous auditionner à ce moment-là. Si nous ne manifestons pas notre volonté de créer une politique européenne de l'énergie et du climat partagée, nous arriverons en mauvaise posture à la conférence de Paris : l'Inde et les pays d'Amérique du Sud pourront refuser de prendre des engagements en nous renvoyant à nos propres divisions.
Nous allons faire un groupe de travail, réunissant des députés et des sénateurs de toutes tendances. Ce serait encore mieux si le Parlement européen s'y mettait aussi.