Intervention de Françoise Grossetête

Réunion du 28 octobre 2014 à 18h00
Commission des affaires européennes

Françoise Grossetête, députée européenne :

Nous nous interrogeons tous sur le financement des 300 milliards d'euros sur trois ans, et rien n'a filtré sur ce point jusqu'à présent : lors des auditions auxquelles nous avons procédé, il est apparu très clairement que les commissaires européens interrogés sur ce point avaient tous reçu la même consigne, consistant à ne rien dire. La semaine dernière, Jean-Claude Juncker a confié au commissaire Katainen la responsabilité de préparer son projet, qui doit être présenté avant la fin de l'année, il ne nous reste qu'à espérer qu'il contient de bonnes idées. Il a également souligné le caractère essentiel de l'investissement privé, un sujet sur lequel je crois que nous aurons un gros problème à surmonter, à savoir le fait que les investisseurs ne viennent plus en Europe, ce qui inclut évidemment la France. Toute la question est donc de savoir comment s'y prendre pour faire revenir ces investisseurs dont nous avons besoin, ce qui, à mon sens, se fera en créant un climat de nature à restaurer leur confiance.

M. Juncker a affirmé que l'investissement ne devait pas être fondé sur la dette publique, ce qui est logique, compte tenu de la nécessité de réduire la dette. La relance doit donc s'obtenir au moyen d'un triptyque composé de réformes structurelles, du maintien de la crédibilité budgétaire, et des investissements dont nous parlons.

Vous avez évoqué, madame la présidente, la taxe sur les transactions financières et la taxe carbone aux frontières. Le sujet a déjà été abondamment évoqué au cours du précédent mandat, et nous savons que les Allemands sont très opposés à tout projet de nouvelle taxe.

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