Le Gouvernement, dans son texte initial, avait retenu des hypothèses de croissance légèrement erronées. Il avait abandonné l’idée de lancer des réformes structurelles permettant, par exemple, de faire moins peser la protection sociale sur le travail, ou de réformer les régimes spéciaux et de rendre équitables les systèmes de Sécurité sociale pour tous les Français. Il avait renoncé à la réforme de la carte hospitalière. Il avait à peine effleuré la question de la chirurgie ambulatoire, en dépit des demandes de la Cour des comptes et, bien sûr, il avait totalement omis le problème des déserts médicaux.
Et puis, il a fait l’erreur historique de modifier totalement – et même de détruire – la politique familiale, alors même qu’elle avait fait ses preuves depuis plus de cinquante ans.
Le texte du Sénat va dans le bon sens puisqu’il propose des modifications sur un certain nombre de points que je viens d’évoquer. Le groupe UDI veillera donc à ce que les articles adoptés au Sénat soient respectés. Nous proposerons même un certain nombre d’amendements pour aller plus loin.
J’entendais les rapporteurs expliquer que nous allions revenir au texte initial sur la plupart des articles modifiés par le Sénat, en tout cas ceux qui n’ont pas été votés de manière conforme. Le groupe UDI ne suivra évidemment pas le Gouvernement, ni les rapporteurs, ni la majorité sur ce sujet.
Devons-nous pour autant voter la motion de M. Barbier ? Non, car nous sommes d’accord avec le texte du Sénat. Nous nous abstiendrons donc, mais nous ne suivrons absolument pas le Gouvernement dans sa volonté de le réformer.