Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, madame la présidente de la commission, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, dans le cadre de la première lecture du PLFSS, notre assemblée avait adopté un texte efficace et juste. Le texte était efficace, car il poursuivait, dans un contexte financier contraint, la réduction du déficit de la Sécurité sociale grâce à la maîtrise des dépenses de la branche famille et de l’assurance maladie et la poursuite du redressement du régime général de retraite. Il compensait aussi intégralement les 6,3 milliards d’euros d’allégement de cotisation consentis dans le cadre du pacte de responsabilité pour favoriser l’investissement et l’emploi. Il était juste car il supprimait les franchises médicales et la participation forfaitaire acquittée par les patients les plus modestes, faisait appliquer le tiers payant intégral pour les bénéficiaires de l’aide pour une complémentaire santé et élargissait les conditions d’octroi de l’indemnité de congé maternité en cas de décès de la mère.
Sous l’impulsion des rapporteurs et députés socialistes, nous avions également renforcé l’accès aux soins de proximité par la possibilité donnée aux hôpitaux de proximité de bénéficier d’un financement dérogatoire, la création des hôtels hospitaliers, l’extension des dispositifs d’aide à l’installation des médecins dans les zones sous-dotées et le soutien à l’activité ambulatoire en montagne. Nous avions aussi introduit davantage d’équité dans le versement des allocations familiales tout en maintenant leur universalité. Tel était le texte soumis à l’examen de nos collègues de la Haute assemblée. Leur travail a eu deux mérites. D’abord, celui d’aboutir à un texte, pour la première fois depuis le début de la législature. Ensuite, celui de nous faire enfin connaître le projet de la droite en matière de protection sociale ! Le projet de la droite parlementaire, c’est la casse du service public, l’injustice et la fuite en avant !
La casse du service public est contenue dans la proposition de réaliser 1 milliard d’euros d’économies supplémentaires sur le dos de la médecine et de l’hôpital public, dont les personnels épuisés se verraient, en plus, imposer trois jours de carence, qui ne seront jamais compensés, comme c’est souvent le cas dans le secteur privé !