Monsieur Door, un comprimé du médicament que vous citiez coûte 488 euros. À partir de quel prix unitaire du comprimé consentirez-vous à reconnaître que l’on n’est pas dans la taxation arbitraire de l’industrie pharmaceutique : 5 000 euros, 10 000 euros, 15 000 euros ? Quelle est la limite du raisonnable, de la décence ? Payer le prix de la peur, on vous l’a déjà dit en première lecture, c’est « non » ! Payer pour l’innovation, pour une thérapeutique qui peut sauver des vies, c’est bien sûr « oui », mais avec des règles, fixées dans le cadre de la négociation. Je me félicite pour ma part que le prix fixé pour le Sovaldi – on peut le citer, arrêtons de tourner autour du pot – soit le plus faible d’Europe, mais, encore une fois, il s’élève à 488 euros le comprimé. On n’est donc pas en train de parler de miséreux qui ne feront aucun chiffre d’affaires. Soyons donc un peu raisonnables dans l’enceinte de cet hémicycle…