Intervention de Sophie Errante

Séance en hémicycle du 25 novembre 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Reconnaissance des déficiences auditives acoustiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Errante :

Madame la ministre, si les troubles de l’audition deviennent un problème de santé publique majeur aujourd’hui, ils sont souvent réduits aux questions de surdité. Or d’autres maladies invalidantes et aux conséquences psychosociales graves existent, comme les acouphènes, la maladie de Ménière ou l’hyperacousie. Cette dernière, par exemple, se traduit par une hypersensibilité de l’ouïe, qui, dans sa forme la plus sévère, rend chaque bruit quotidien intolérable.

Ces déficiences invisibles et méconnues touchent des millions de Français. Elles peuvent provoquer l’isolement et l’exclusion des personnes atteintes. J’ai moi-même été sensibilisée à la détresse des personnes souffrant de déficiences auditives acoustiques par l’association Handicaps Acoustiques 44. Celle-ci mène depuis des années un combat pour la reconnaissance de ces maladies comme véritables pathologies invalidantes. En effet, elles peuvent avoir pour conséquence une impossibilité à travailler, à se déplacer et à participer à la vie en société. Ce sont donc bien des handicaps, si l’on se rapporte à la définition donnée par l’article L 114 du Code de l’action sociale et des familles. Dans la lutte contre l’exclusion, les personnes souffrant de déficiences auditives acoustiques ne doivent donc pas être oubliées.

Je souhaite rappeler ici la nécessité de soutenir la recherche pour mieux comprendre ces maladies et mieux les soigner puisqu’aujourd’hui aucun traitement curatif n’existe.

Je souhaite aussi connaître les actions du Gouvernement pour sensibiliser les Français, en particulier les plus jeunes, sur les conséquences pour leur santé auditive de certaines pratiques. Cette sensibilisation doit s’accompagner d’une information sur les déficiences auditives acoustiques, encore très peu connues de nos concitoyens. Je pense notamment aux autotests, avec des bornes interactives, dans les collèges ou les lycées.

Enfin, je souhaite savoir si le Gouvernement prendra en compte ces handicaps, notamment dans la réflexion autour de la question de l’accessibilité : les personnes souffrant de déficiences auditives acoustiques ne doivent pas en être les grands oubliés.

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