Le groupe UDI salue à son tour la délégation du Bundestag.
La transition énergétique allemande repose sur quatre piliers : le développement intensif des énergies renouvelables – éolien et solaire –, le renforcement de l'efficacité énergétique, la large adhésion du public allemand à l'ensemble de ces stratégies – sans doute une différence entre nos deux pays ! – et l'implication des Länder en tant qu'investisseurs et porteurs de projets. Cependant, les critiques font rage. L'essor fulgurant des énergies renouvelables a affecté les grands producteurs d'électricité, dont la perte de chiffre d'affaires atteint des milliards d'euros. Faisant cavalier seul sur un sujet qui demande plus que jamais une grande cohésion européenne, l'Allemagne semble mettre ses voisins en difficulté. La part du solaire et de l'éolien dans la production électrique allemande, et les aides financières attribuées pour le développement d'énergies renouvelables, perturbent l'offre et la demande sur le marché européen. Enfin, les entreprises allemandes émettent plus de dioxyde de carbone qu'auparavant, à cause de la baisse du prix du charbon et du fonctionnement du marché européen des quotas.
Après la catastrophe de Fukushima, l'Allemagne fut le seul État européen à se lancer dans un changement radical de son dispositif énergétique, visant à mettre fin à la production électrique d'origine nucléaire à l'horizon 2022. Ce changement ne s'avère-t-il pas trop brutal ? Quels en sont les retours ? Fait-il l'objet d'un consensus en Allemagne ?
Le coût des infrastructures de transport d'électricité semble exorbitant. Pensez-vous que l'Allemagne pourra poursuivre le développement des énergies renouvelables tout en réalisant cet énorme investissement ?