Avec un budget de l'enseignement supérieur en hausse de 45 millions d'euros par rapport à 2014, le Gouvernement continue à investir pour l'avenir et la jeunesse, afin d'offrir des chances de réussite à tous les jeunes, quelle que soit leur origine sociale. L'enseignement supérieur ne doit pas former les seules élites !
Dans le cadre de mon rapport pour avis sur les crédits de la mission « Sport, jeunesse et vie associative », j'ai souhaité me pencher sur le thème de l'engagement des jeunes. J'ai reçu plusieurs associations étudiantes : l'AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville), le GENEPI (Groupement étudiant national d'enseignement aux personnes incarcérées), Starting-Block, Zup de co, Animafac… Ils ont été unanimes pour souligner que l'engagement associatif des jeunes est encore trop souvent réservé aux élites. Les inégalités sociales s'y reflètent fortement : sont bénévoles ceux qui disposent de moyens suffisants pour consacrer une part de leur temps libre à une activité non rémunérée. Ainsi, le GENEPI recrute essentiellement des étudiants en droit et des étudiants de grandes écoles, alors même qu'il est ouvert à toutes les filières.
Alors que Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, a dit souhaiter soutenir l'engagement bénévole des jeunes, quelles sont vos intentions pour accompagner l'accès des étudiants à la citoyenneté ? L'AFEV développe par exemple avec certaines universités des dispositifs qui permettent d'attribuer des crédits ECTS : les étudiants valorisent ainsi, en vue de l'obtention de leur diplôme, l'expérience et les compétences acquises par le bénévolat. Ne serait-il pas possible de généraliser cette initiative ?