Face à ce phénomène inquiétant, le Premier ministre a annoncé, le 20 novembre dernier, une réforme de la prime pour l’emploi et du RSA activité au bénéfice de la prime d’activité. Cette mesure, qui bénéficiera aux travailleurs les plus modestes, notamment aux jeunes actifs, ne peut être que saluée en théorie. C’est une belle opportunité pour corriger les lacunes de la prime pour l’emploi, qui ne touchait malheureusement pas toujours les personnes les plus démunies.
Pourtant, après qu’ont été délivrés ici même les contours de cette réforme, des interrogations demeurent : comment les 4 milliards d’euros alloués au nouveau dispositif seront-ils répartis et sur quels critères ? Prendrez-vous en compte la situation familiale de chacun ? Quel calendrier envisagez-vous de suivre et comment comptez-vous associer la représentation nationale à la concertation de la réforme ?
Madame la ministre, après le temps des annonces vient donc celui des précisions. Nous serons amenés à examiner, dès la semaine prochaine, la suppression de la prime pour l’emploi. Les travailleurs ont besoin de réponses plus concrètes sur ce nouveau dispositif pour s’assurer qu’il ne présentera pas les mêmes travers que la prime pour l’emploi.