Les professionnels de santé sont les prescripteurs. Il n’y aura pas une ordonnance type avec des médicaments génériqués, concernant l’asthme ou toute autre maladie, qui apparaîtra tout d’un coup sur le bureau du médecin ! À lire les comptes rendus des débats qui avaient précédé le développement des génériques en France, on se rend compte qu’à chaque étape, ces mêmes doutes se sont exprimés. Hier encore, vous proposiez dans l’un de vos amendements d’assujettir les médicaments génériques à la modération du chiffre d’affaires, de façon à en freiner le développement. Je crois que cela va contre le cours de l’histoire. Ce n’est pas uniquement une question d’économie, c’est une question de diversification des panels de médicaments, de développement des génériques, pour l’asthme comme pour d’autres maladies.
Il n’y a pas de risque médical. Je vous demande de faire attention à ce que vous dites : nous ne mettons pas en danger la santé des patients ! C’est même notre première préoccupation. Pour autant, nous ne négligeons pas non plus l’intérêt économique des produits de santé pour notre pays. Le développement se fera de façon progressive, nous ouvrons la voie. Nous n’allons pas voir pays par pays qui fait quoi, ce n’est pas parce que des pays n’ont pas encore procédé à la mise en place des génériques contre l’asthme que ce sont forcément eux qui ont raison. Pour une fois que la France ne figure pas parmi les derniers pays d’Europe à avancer sur ce sujet, on peut au contraire s’en féliciter. L’Allemagne n’est pas le dernier des pays européens, elle a pourtant mis en place ce type de médicaments.